Hélas, trop de mots anglo-américains envahissent notre langue, alors qu'il existe des équivalents en français. Toutefois, il ne faut pas tomber dans le travers des Québécois qui francise presque tout, c'est parfois ridicule.
Cette manie a simplement pour but d'épater le non anglophone, pour se donner l'air savant. La réalité est triste, car ceux qui usent de ce jargon de cuistre ont un vocabulaire très pauvre surtout par paresse intellectuelle. C'est souvent une mystification dissimulant leur ignorance crasse. Phénomène coutumier de la presse, il est aussi une sorte de snobisme employant un idiome tribal, tu n'es pas des nôtres, tu ne comprends pas notre langue, alors dégages.
De tous temps, les microcosmes et corporations ont eut un parler propre compréhensif par les seuls initiés (en principe) ; nonobstant, il ne faut pas céder à cette pression. A titre indicatif et comme exemple, le mot anglais mug qui désigne cette grande tasse, a pour équivalent français : moque (subs. fèm.). C'est aussi une poulie sans réa.
Pour les chaussures de sport la tendance naturelle est à l'abréviation de locution parfois trop longues comme chaussures de tennis, de bascket, etc. Les joueurs de foot (apocope de foot-ball) et de rugby parlent de leurs
" crampons " alors que ce sont les dispositifs anti-dérapants dont sont pourvues les semelles de leurs chaussures.
Sport est un mot anglais passé dans la langue française et d'autres, car sans équivalent. On peut à la rigueur le traduire par activité physique : trop ambigü, sacrifier à Vénus est aussi une activité physique.
Ne pas rejeter les mots étrangers à condition que ce ne soit pas la règle, ils sont un apport aux langues dites vivantes. Tous le jours, dans toutes les langues des mots nouveaux apparaissent. Avant de les adopter, cherchons d'abord si nous pouvons les traduire ou s'ils n'existent pas déjà.
Un mot me fait bondir, c'est coacher. Coach étant une voiture hippomobile, coacher veut donc dire la conduire, c'est-à-dire diriger le ou les chevaux. En d'autres termes, les gens qui se font coacher sont du bétail mené au fouet par un cocher.
Clic, est à l'origine une onomatopée qui s'est tranformée en nom pour désigner le bruit que fait entendre un bouton quand on le presse. Puis de là, le verbe cliquer s'est imposé logiquement.